Câest bientĂŽt reparti pour 8 semaines de fun, de soleil et de… galĂšre logistique.
LâĂ©tĂ© est lĂ , les enfants sont en mode dĂ©tente, et toi⊠tu tentes de travailler. Ou de sauver ta santĂ© mentale. Ou un peu des deux, mais rarement en mĂȘme temps.
đ§ Grands-parents retraitĂ©s dispo et motivĂ©s ?
Certains ont des grands-parents dispo, bienveillants, dynamiques, qui rĂ©clament les enfants Ă cor et Ă cri. Certains ne peuvent malheureusement pas s’occuper des petits-enfants car ils doivent s’occuper d’un conjoint, d’un ou des deux parents vieillissants / malades, ou sont eux-mĂȘmes malades ou en mauvaise santĂ©.
Et puis yâa⊠les autres.
- Ceux qui habitent trop loin, ou dans un coin oĂč il fait 42°C Ă lâombre,
- Ceux qui tâexpliquent que « tu comprends, câest fatiguant Ă nos Ăąges » (souvent plutĂŽt une question de patience ou qui veulent juste ĂȘtre peinards*…)
- Ceux qui gardent les petits-enfants⊠mais pas les tiens
Il y a aussi ces grands-parents qui sont volontaires pour garder⊠mais seulement les enfants de ton frĂšre ou de ta sĆur.
Tu sais, ceux qui habitent Ă cĂŽtĂ©, ou qui, selon eux, âont plus besoinâ, ou qui âne demandent pas autantâ.
« On les prend souvent, câest plus pratique. »
« Toi, tâas lâair de bien gĂ©rer. » (Traduction : tu peux te dĂ©brouiller toute seule.)
Et pendant ce temps-lĂ , toi, tu rames, tu jongles, tu culpabilises, tu rĂȘves dâun soutien minimal. - Ceux qui gardent les enfants sous certaines conditions :
đ§ 1. « Pas les 2 ou les 3 en mĂȘme temps »
« Câest trop fatigant », « ils ne sâentendent pas », « on ne peut pas leur accorder la mĂȘme attention ».
⥠RĂ©sultat : tu dois gĂ©rer une logistique militaire pour alterner les sĂ©jours ou trouver une autre solution pour les autres enfants. (Spoiler : il nây en a pas.)
đ 2. « Pas plus de 2 ou 3 jours »
Passé ce délai, le niveau de patience baisse, les habitudes de vie sont chamboulées, et ils veulent « récupérer leur tranquillité ».
𧳠3. « Vous nous les amenez et vous les reprenez »
Peu de mobilitĂ© ou pas envie de faire la route (ce quâon peut comprendre).
Mais parfois ça veut dire un aller-retour de 1000 km pour toi⊠juste pour quelques jours de rĂ©pit…
â 4. « Pas pendant nos vacances / nos sorties / notre cure »
Priorité à leur planning à eux (voyages, amis, randonnées, stages de yoga ou thermalisme).
Et en vrai, ils ont raison. Mais du coup, ça rĂ©duit ton crĂ©neau Ă une fenĂȘtre de 3 jours fin juillet.
đŒ 5. « Pas sâils sont malades / en poussĂ©e dentaire / grognons »
Câest une garde sous conditions⊠de bonne humeur, de bonne santĂ© et sans bĂȘtises.
Tu peux donc te retrouver à devoir garder ton enfant fiévreux à 3 heures de route, à la derniÚre minute.
đ°ïž 6. « On garde, mais pas toute la journĂ©e »
Un petit créneau de 10h à 17h, avec sieste et goûter, mais pas de nuit.
đ©ââ€ïžâđš 7. « On garde, mais seulement avec les autres cousins/cousines »
Pour mutualiser⊠ou parce que câest une tradition. Sauf que ça te crĂ©e un casse-tĂȘte inter-fratrie et inter-familles.
đ 8. « à la maison seulement, pas en vacances avec nous »
Fini le rĂȘve des grands-parents qui partent Ă l’Ăźle de RĂ© avec les petits-enfantsâŠ
Certains ne veulent pas modifier leurs habitudes ni sâadapter Ă un rythme « enfants ».
đĄ En rĂ©sumĂ© :
Les grands-parents dâaujourdâhui sont parfois encore actifs, fatiguĂ©s, dĂ©jĂ surbookĂ©s, ou simplement peu disponibles Ă©motionnellement. Et mĂȘme les plus bienveillants posent souvent leurs propres limites, ce qui est lĂ©gitime⊠mais pas toujours pratique pour toi. - *Ceux qui⊠ne sont juste pas disponibles. Ni partants. Ni motivĂ©s.
- Ceux qui ont un prĂ©fĂ©ré⊠et ne sâen cachent mĂȘme pas !
Ah, les joies de la hiĂ©rarchie affective assumĂ©e ! Il y a ces grands-parents qui ont clairement un chouchou parmi les petits-enfants. Celui qui est âplus calmeâ, âplus gentilâ, âplus comme il fautâ⊠ou tout simplement celui qui correspond plus Ă leurs critĂšres (et non Ă lâenfant quâil est vraiment).
Et le pire ? Ils ne font mĂȘme pas semblant de le cacher.
« Lui au moins, il mâĂ©coute. »
« Elle est tellement douce, pas comme sa sĆur. »
« Je prĂ©fĂšre quand câest lui qui vient, il ne fait pas de bruit. »
RĂ©sultat : lâenfant non prĂ©fĂ©rĂ© le ressent trĂšs fort, et ça laisse des traces. Tristesse, jalousie, sentiment dâinjustice ou dâinadĂ©quation. Pendant ce temps, toi, tu ravales ta colĂšre en essayant de recoller les morceaux Ă©motionnels au retour, tout en tâinterrogeant sĂ©rieusement sur lâopportunitĂ© de remettre ça un jour.
⥠Quand les adultes ne sont pas capables dâamour Ă©quitable ou au moins dâun peu de dĂ©cence, on a le droit de dire stop. - Ceux qui sont old school⊠ou pas frĂ©quentables du tout
Dans le fantasme collectif, les grands-parents sont ces figures bienveillantes, douces et toujours ravies dâaccueillir les petits-enfants avec des gĂąteaux faits maison, des jeux de sociĂ©tĂ© et des histoires tendres. Mais parfois⊠la rĂ©alitĂ© pique un peu.
đ Option 1 : Les grands-parents façon âservice militaireâ
Ce sont ceux qui pensent que lâautoritĂ©, câest quand lâenfant obĂ©it Ă la premiĂšre consigne.
« Je tâai dit une fois, tu mâas compris, non ? »
Spoiler : non. Moi-mĂȘme je dois rĂ©pĂ©ter en moyenne 3 Ă 4 fois chaque chose, Ă 2 enfants, et sur plusieurs sujets : mettre les chaussures, laver les mains, ranger, arrĂȘter de se chamailler, dĂ©barrasser et nettoyer la table, faire pipi et se laver les dents, ne pas mettre du pipi partout aux toilettes, se tenir bien Ă table, ne pas rĂ©pondre sur ce ton,… Tous. Les. Jours depuis des annĂ©es. Et ça me fait littĂ©ralement disjoncter.
Ces grands-parents-lĂ veulent des petits soldats polis, muets et obĂ©issants. Pas des enfants rĂ©els avec leurs Ă©motions, leurs tempĂȘtes, leurs caractĂšres, leurs singularitĂ©s et leur besoin dâĂȘtre accompagnĂ©s. RĂ©sultat : l’enfant revient en stress, en pleurs ou complĂštement Ă©crasĂ©. Ou au contraire, il est puni, cataloguĂ© comme « mal Ă©levé », « insolent », « trop gĂąté ».
đ© Option 2 : Les grands-parents dysfonctionnels (et câest non)
Il y a aussi ceux quâon ne peut ou ne veut tout simplement pas solliciter. Parce que le lien nâest pas sain. Parce quâil y a trop dâanciens schĂ©mas qui refont surface. Parce que leur comportement, leurs paroles, ou leurs valeurs sont toxiques ou insĂ©curisantes pour les enfants (et pour nous aussi, soyons honnĂȘtes).
⥠Et dans ce cas, on fait le choix courageux de protĂ©ger ses enfants⊠mĂȘme si ça veut dire avoir zĂ©ro relais.
On culpabilise parfois, on sâinterroge : « Est-ce que je suis trop dure ? Est-ce que je prive mes enfants dâun lien familial ? ».
Mais non. Tu choisis le respect, la sécurité émotionnelle et la stabilité. Et rien que pour ça, tu mérites une médaille. Ou au minimum une semaine tous frais payés sans enfants dans un hÎtel spa avec room service.
đïž Le mirage des centres de loisirs : complet ou mal vĂ©cu
Au départ, tu avais bon espoir.
Tu tâes connectĂ©e sur le portail famille dĂšs lâouverture…
Mais voilĂ :
- Pas assez de places dans la commune (évidemment),
- Listes dâattente longues comme une journĂ©e de pluie,
- Et pour les rares fois oĂč ils ont une place :
- Ton enfant nâaime pas y aller (« Câest nul », « Ils crient », « On reste trop dehors », etc.),
- Les animateurs sont parfois trÚs bien⊠ou complÚtement en roue libre,
- Il fait trop chaud, il y a trop dâenfants, et tu rĂ©cupĂšres le tien Ă©puisĂ©, Ă©nervĂ© et poisseux.
Tu te demandes alors si câest vraiment la solution salvatrice quâon tâavait vendueâŠ
đïž Les colonies de vacances : le Graal (ou la dĂ©ception XXL)
Tu as envisagĂ© la colo. La fameuse. Celle censĂ©e forger le caractĂšre, offrir des souvenirs dâenfance mĂ©morables, et tâoffrir Ă toi 5 jours de silence ininterrompu.
Mais :
- Une colo sympa = une semaine = 700 ⏠mini, sans transport.
(Et pour deux enfants ? On prend un crĂ©dit ou on vend un rein.) - Organisation parfois douteuse, encadrement lĂ©ger…
- Et la rĂ©alitĂ© du harcĂšlement ou de lâexclusion qui peut exister mĂȘme lĂ -bas.
Certains enfants adorent. Dâautres pleurent pendant trois jours et tâen veulent Ă vie.
Bref, câest pas lâoption zen pour tout le monde.
đ©âđ» Et le travail, dans tout ça ?
†Si tu es salariée :
Tu jongles avec les congĂ©s, les RTT, les jours enfants malades (dĂ©jĂ grillĂ©s en avril), les grands-parents qui « dĂ©pannent » (un peu) si tu as la chance de les avoir et qu’ils acceptent, et la logistique quotidienne.
La charge mentale atteint un niveau olympique.
Tu fais des to-do pour le boulot, pour les enfants, pour les courses, pour les sacs de piscine,…
Et tu bosses parfois depuis ton salon avec des enfants accrochés à tes jambes.
†Si tu es entrepreneure :
Alors lĂ , câest freestyle total.
Tu nâas pas de RTT, pas de congĂ©s payĂ©s, et pas de back-up.
LâĂ©tĂ© devient un immense compromis :
- Tu travailles le soir,
- Tu prévois moins de missions,
- Tu refuses des clients ou des deadlines,
- Tu culpabilisesâŠ
⊠et tu te demandes pourquoi tu as choisi lâindĂ©pendance quand tu nâas ni indĂ©pendance ni repos.
Ton bureau d’Ă©tĂ© ? Entre deux bacs Ă sable et un goĂ»ter renversĂ©.
đ” Et le reste de lâannĂ©e ? On en parle ?
Parce que non, ce nâest pas juste les grandes vacances.
- Il y a aussi les mercredis, oĂč tu enchaĂźnes boulot + activitĂ©s + goĂ»ters + Lego dans le clavier.
- Les vacances de fĂ©vrier, PĂąques, Toussaint (quand tu nâas pas encore digĂ©rĂ© celles de NoĂ«l).
- Les journĂ©es de grĂšve, ou de fiĂšvre Ă 38,2 oĂč tout sâannule en deux minutes.
Bref : la vie de parent qui bosse, câest une danse dĂ©synchronisĂ©e entre lâagenda pro et la vie rĂ©elle.
đ Pas de rĂ©pit pour le couple (dĂ©jĂ bien rincĂ©)
On rĂȘve tous du mythe du couple qui se retrouve lâĂ©tĂ© : petits dĂ©jeuners tranquilles en terrasse pendant que les enfants jouent sagement dans le jardin, apĂ©ros prolongĂ©s au coucher du soleil,… Spoiler alert : ça arrive uniquement dans les pubs pour yaourts bio ou dans les films oĂč les enfants ont mystĂ©rieusement disparu de la maison pendant 1h45.
Dans la vraie vie, lâĂ©tĂ©, le couple continue de survivre, Ă flux tendu :
- đ§ș Pas de temps pour se retrouver : chacun jongle entre les lessives de maillots, les batailles anti-moustiques, les conflits autour de la console et les enfants qui hurlent « jâai chaud » toutes les 12 minutes.
- đ„ IrritabilitĂ© gĂ©nĂ©rale : la chaleur, les cris, le sable dans les draps et les nerfs dĂ©jĂ bien Ă vif… rien de trĂšs sexy.
- đ± 0 moment Ă deux : pas de baby-sitter, pas de grands-parents, et les enfants refusent catĂ©goriquement de sâendormir avant 23h parce que « câest les vacances ».
- đ© Charge mentale toujours Ă sens unique : lâun (souvent toi) continue de penser Ă tout, pendant que lâautre dit « tu veux que je fasse quoi ? » (indice : la bonne rĂ©ponse nâest pas « je sais pas »).
- đ ZĂ©ro libido et 200% de fatigue : parce quâentre les rĂ©veils Ă 7h par le petit qui a fait pipi et les couchers Ă 23h aprĂšs 3 histoires et 2 verres dâeau⊠il ne reste que lâoption « sâendormir sur le canapĂ© en regardant vaguement un Ă©pisode de sĂ©rie quâon ne comprendra jamais ».
đĄ RĂ©sultat ? LâĂ©tĂ© nâest pas (ou plus) ce moment oĂč le couple souffle, mais plutĂŽt un prolongement intense de la parentalitĂ© Ă©puisante, version transpirante et sans pause possible.
đš ActivitĂ©s pour survivre aux grandes vacances d’Ă©tĂ© (et mĂȘme passer de bons moments)
Ă lâintĂ©rieur, quand il fait trop chaud / moche / que tu dois VRAIMENT bosser :
- Jeux dâeau dans la baignoire : figurines, colorants, pipettes, mousse = 45 minutes de paix.
- Cinéma maison : film + pop-corn + rideaux fermés = illusion de sortie.
- Ateliers créatifs : pùte à modeler, peinture magique, perles à repasser (bonus : tu peux répondre à tes mails à cÎté).
- Cabane sous la table : quelques couvertures, une lampe torche, et câest parti.
- Chasse au trésor dans la maison avec indices écrits ou dessinés.
- Temps dâĂ©cran cadrĂ© avec des applications crĂ©atives ou Ă©ducatives (et une bonne dose de lĂącher-prise).
- Pique-nique dans le salon : tu changes le décor sans quitter la maison.
- Podcast pour enfants ou livre audio avec casque pendant que tu travailles à cÎté.
Ă lâextĂ©rieur, quand tu peux sortir ou quâils ont trop dâĂ©nergie :
- Pique-nique au parc : pas besoin de cuisiner chic, des sandwichs suffisent.
- Balade en forĂȘt avec mission (chercher des feuilles, des cailloux spĂ©ciauxâŠ).
- Jeux dâeau dehors : piscine gonflable, arrosage, pistolets Ă eau, glissade sur bĂąche.
- Course de draisiennes, trottinettes ou vélos dans un coin ombragé.
- Marché du village + glace = mini-sortie et marche utile.
- Mini géocaching ou chasse au trésor numérique (ça occupe bien les plus grands).
- Jardinage ou « mission potager » (mĂȘme sâil nây a que trois tomates).
- Parcours sportif improvisé avec cerceaux, plots, chronomÚtre.
Et surtout⊠ne te mets pas la pression.
Ce nâest pas un stage de perfection parentale, câest juste lâĂ©tĂ©. Si tu veux souffler, ils peuvent aussi sâennuyer un peu : câest bon pour eux (et vital pour toi).
⚠Tips de survie (trÚs sérieux, promis) :
- Abandonne lâidĂ©e de tout faire parfaitement. Vraiment. Câest mort.
- Organise une garde partagée entre parents du quartier. Mutualiser = respirer.
- Planifie des plages de travail réalistes. 1h productive vaut mieux que 3h en fractionné avec 12 interruptions.
- Ăcoute ton instinct, pas Instagram. Si tes enfants ont passĂ© la journĂ©e en maillot, dans une bassine dâeau avec une glace Ă la main : câest suffisant.
- RĂ©serve du temps pour toi. MĂȘme 15 minutes sans bruit. Tu les mĂ©rites. Plus que tu ne le crois.
Tu nâas pas ratĂ© ta vie si tu ne pars pas en vacances Ă Bali.
Tu nâas pas Ă tâexcuser si tes enfants vont 2 jours en centre + 3 jours devant un dessin animĂ©.
Et tu nâes pas seule Ă rĂȘver dâun Ă©tĂ© sans organisation militaire.
Courage à toi, mÚre courage, salariée ou freelance multitùche, reine des plannings improvisés et des goûters cramés.
LâĂ©tĂ© finira par passer. Et si tu arrives Ă garder ta santĂ© mentale et un minimum de chiffre dâaffaires, tu as gagnĂ© lâor olympique du parent moderne. đ„
Tu fais ce que tu peux, avec ce que tu as.
Et ça, franchement, câest dĂ©jĂ hĂ©roĂŻque. đ§Ą
Je vous partage cet article et ce post vu sur X, et j’en profite pour faire un petit sondage : pouvez-vous compter sur les grands-parents pour la garde ponctuelle de vos enfants, pendant les vacances scolaires de l’annĂ©e et de l’Ă©tĂ© ?
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